Les principes
• Prendre soin de la Nature (les sols, les forêts, l’eau et l'air, l’environnement)
• Prendre soin de l’Humain (soi-même, la communauté et les générations futures)
• Créer l’abondance et redistribuer les surplus (partager le bien commun)
Un arbre se développe autour d’un tronc commun, avec des racines (roots) puisant des nutriments dans le terrain,
permettant le développement de branches et feuilles, de fleurs et de fruits permettant de se nourrir et de se reproduire.
A leur tour en retombant ils viendront apporter de nouveaux nutriments ou de nouvelles pousses qui porteront à leur tour la vie et la transmettront.
Cette métaphore fait écho aux principes de la permaculture dont l’éthique est constituée d’un ensemble de valeurs fondamentales qui gouvernent la réflexion et l’action.
C’est une vision reliant la condition humaine à son environnement, nous faisons parti de cycles et pour les préserver, des pistes sont proposées comme la sobriété heureuse,
et que chacun prenne sa part dans la construction individuelle et collective d’une culture permanente. Cette approche permet une prise en compte des nouveaux enjeux sociétaux déterminants dans la question du vivre ensemble pour faire société en interconnection avec le vivant..
Quelques noms
Quelques noms permettent d'en préciser l'idée comme Masanobu_Fukuoka qui prone l'agriculture naturelle. La philosophie de cette agriculture, faire avec la nature et pas contre elle, entre en forte résonance
avec celle de Bill Mollison et David Holmgren,
les deux fondateurs du concept de "permaculture" ou "agriculture permanente", et cela malgré des différences notables dans la mise en pratique.
L'agriculture naturelle, impliquant que l'homme se positionne en tant que serviteur de la nature, reste basée sur le non-agir (pas de produit fertilisant préparé comme le compost, pas de taille),
alors qu'en permaculture ou agriculture permanente, la mise en place d'un zonage amène à intensifier certaines cultures
par des transferts de fertilité entre zones (ajout de compost, fumure, arbres fruitiers palissés et taillés), l'homme s'y considère comme un "organisateur" de la nature.
Quelquels liens
la permathèque
Le design en permaculture
La mise en application sur le terrain
Concernant l'habitat
Cela se transcrit dans le projet dans l'action de favoriser la biodynamque et de préserver et améliorer l'habitat. Chacun est acteur dans la dynamique individuelle et collective, individuelle dans le sens où dans sa partie privative chacun entretien, améliore l'habitat en fonction
de ses possibilités avec l'idée d'agir dans une perspective durable, le même esprit s'applique pour les communs.
Ce qui se concrétise dans les choix. A l'arrivée dans les lieux nous avons choisi la ouate de cellulose avec un approvisionnement local pour isoler en insufflant dans les planchers ainsi que dans le grenier.
A chaque mise en travaux, nous constatons les différentes couches de travaux qui ont pu être effectué dans le temps avec à l'origine les enduits à la chaux, par dessus du platre, peinture, tapisseries, plafonds doublés en stérodur...
Dans chaque petite touche nous tentons le durable.
L'installation de toilettes sèches et d'un espace de compostage prévu pour un cycle de deux ans1 nous réintègre dans le cycle naturel en nous invitant à manger des aliments non traités, éviter les produits chimiques,
, un cercle vertueux, le retour à la terre !
1. eautarcie.org - le compostage des déjections humaines.
Les poules & le poulailler
Les poules et le poulailler participent grandement à l'expérience. Elles ont un poulailler constitué d'un espace fermé et d'un espace extérieur où nous venons déposer les végétaux à recycler, épluchures et les restes. A l'automne nous y déposons un épais lit de feuille, dans les autres saisons, une partie des tontes.
Au bout de quelques mois nous obtenons un engrais écologique de très bonne qualité2. Nous avons protégé l'espace potager par un grillage qui nous permet de les laisser se promener en liberté dans la pelouse qu'elles entretiennent.
Ce sont pour la plupart des poules de réforme3, nous gardons un coq, ce qui nous permet d'avoir des petits poussins. Nous ne mangeons que les oeufs et laissons les gallinacés aller jusqu'à leur fin de vie naturelle. Quand un poussin devient coq, nous cherchons quelqu'un pour l'accueillir.
2. aujardin.info - La fiente de poule, un engrais naturel et de qualité
3. L214 - éthique & animaux - recueillir des poules pondeuses
le parc arboré
A notre arrivée fin 2011, il n'y avait pas d'espace cultivé ni de poulailler, ni de rucher, juste un parc arboré composé de diverses essences, cerisiers griottes, un grand peuplier, des bouleaux, un grand tilleul, un petit noyer, un saule des marais, un érable, des pruniers et des noisettiers. Le tout enfermé par deux haies de thuya allant jusqu'à 10m de hauteur, transformant l'espace intérieur en quasi sous bois.
Ce qui se voyait par la courbures de certains arbres cherchant à s'éloigner des épineux pour trouver la lumière.
Il faut savoir comme on peut le voir sur la photo aérienne de 19524, cet espace a longtemps été utilisé par la SNCF. Petit à petit avec la baisse de l'utilisation du parc pour le chemin de fer, un parc a été délimité.
Pour permettre à la lumière de mieux se diffuser, nous avons fait le choix de couper la ranger ouest de thuya5, de garder la ranger est qui délimite le parc tout en élagant les plus proches de la partie où nous avons établi le potager.
Nous avons également planté deux cerisiers et un cognassier et délimité contre la maison sous la fenêtre ouest un espace aromatique ainsi qu'une vigne.
4. photo aérienne de 1952
5. photo aérienne de 2016
Le potager et le rucher
Dès notre arrivée, nous avons délimité une zone à mettre en culture. Nous avons planté des pommiers en palissade et des kiwis avec une pergolas où se rejoignent mâles & femelles. Une serre pour les cultures plus sensibles au conditions climatiques.
Nous avons créé des parcelles dont une en utilisant la technique butte-sandwich6. Nous avons du beaucoup amender le sol pour que petit à petit il devienne fertile. Dans les cultures nous alternons les légumes et les fleurs, notamment mellifères.
Autour du potager il y a des espaces libres où poussent des orties que nous utilisons en partie pour faire du purin d'ortie. Et c'est dans ces espaces que sont installées les ruches. Laure s'est formée auprès du rucher école et elle accompagne et veille sur une petite activité autour de 3 à 5 ruches.
Petit à petit avec la récolte de graines, le cycle de compostage et les apports avec les engrais des poules et l'apport en purin d'ortie, l'utilisation du paillage, une petite expérience s'accumule et la terre s'en nourrit et les cohabitants avec.
6. Jardipartage.fr - cultiver sur une "butte sandwich"
L'environnement local
Le terrain est situé dans le quartier de la Ville Jouha. Sur la photo aérienne du quartier7 on peut noter différents espaces, principalement de l'habitat résidentiel structuré en cercle.
A l'heure où l'on parle des éco-quartiers, de continuités écologiques, également de remplir "les dents creuses" pour éviter d'étendre l'urbanisation sur des terres agricoles, les villes Jouha concentrent les différentes problématiques et l'heure du choix n'est pas simple8.
En tout cas le lieu est en lien direct avec ces espaces
naturels, s'en nourrit et participe à la biodynamique locale.
7. Photo aérienne du quartier de la Ville Jouha.
8. Affiche pour un choix d'urbanisation
quelques acteurs locaux de la transition
- la friche culturelle & alternative "le Plan D"
- Le collectif Transition de Saint-Brieuc
- Les incroyables comestibles briochins
- la Pâture es Chènes "Mon jardin est mon épargne retraite : un habitat autonome au cœur d'un grand espace nourricier."
- Vert le jardin promeut les jardins et les compostages partaggés en Bretagne.
- contactez-nous pour ajouter votre expérience si vous pensez qu'elle a sa place ici ;)